Le Zohar, texte central de la Kabbale, dévoile une vision bouleversante de la place d’Israël dans le projet divin. Il affirme qu’Israël n’est pas un peuple comme les autres, mais un canal de lumière pour l’humanité entière. Par sa Torah, ses Mitsvot, sa fidélité au Créateur, il devient le cœur lumineux du monde.
À travers trois dimensions – cosmique, spirituelle et historique – le Zohar éclaire le rôle unique d’Israël dans le Tikoun universel.
1. Israël comme cœur spirituel de l’humanité
Le Zohar (Parachat Pin’has, 256a) enseigne :
« Israël est le cœur du monde, et comme le cœur fait circuler la vie dans tous les membres, Israël irrigue l’humanité de la lumière divine. »
Ce cœur bat à travers la prière, la Torah, la émouna. Chaque Mitsva accomplie en Erets Israël rayonne dans l’ensemble des mondes. Israël n’est pas supérieur aux autres par privilège, mais par fonction : celle d’être le transmetteur du souffle divin.
Refuser cette responsabilité, c’est couper le monde de sa source. L’assumer, c’est prendre conscience de notre rôle vital dans l’élévation de l’humanité.
2. Rayonnement de la Torah dans l’univers
Le Zohar (Béréchit 47a) affirme que la Torah est la lumière première du monde, celle qui précède même la création physique. Quand Israël étudie la Torah, cette lumière se répand dans tous les recoins de la création.
Le Rav ‘Haïm de Volozhin explique que chaque mot de Torah prononcé fait vibrer les mondes supérieurs et apporte une réparation invisible mais réelle. Étudier n’est donc jamais un acte solitaire : c’est illuminer le monde.
C’est pourquoi le Tikoun Olam passe par les Bné Israël. Là où la Torah est vivante, la lumière se répand, même dans les endroits les plus sombres de l’univers.
3. Étincelles divines en exil
Le Zohar (Vayéchev 200a) révèle que partout où les Bné Israël ont été dispersés, c’est pour y recueillir des étincelles saintes tombées dans l’exil. Chaque rencontre, chaque lieu, chaque génération, contient des fragments de sainteté en attente d’être révélés.
Nos actes de Torah, de fidélité, de pureté, ont le pouvoir de faire remonter ces étincelles vers leur source. Ce n’est pas une simple image : c’est une mécanique spirituelle. En exil, Israël devient le récolteur de lumière.
Ce travail patient, caché, souvent douloureux, est une mission sacrée : ramener chaque parcelle de divin dispersé à son origine.
Conclusion
À travers le regard du Zohar, Israël n’est pas un peuple parmi d’autres, mais un réacteur de lumière. Un cœur qui bat pour le monde. Une âme collective chargée d’allumer les étincelles du Créateur dans l’histoire